VLAD, L'EMPALEUR DE BESLAN
"Certains milieux politiques en Occident veulent affaiblir la Russie
comme les Romains voulaient détruire Carthage"
Vladimir Poutine, après la prise d'otages de Beslan
J'aime beaucoup Dracula, de son petit nom Vlad l'empaleur, petit prince de Transylvanie devenu grand en buvant du sang. Au cinéma, j'ai vite remplacé Les Charlots contre Dracula par le Bram's Stoker Dracula de Coppola. Non que le premier film soit foncièrement mauvais,.mais son interprétation quelque peu exagérée et sa réalisation peu inspirée m'ont petit à petit lassé.
Aujourd'hui, même le terrifiant Dracula de Coppola - interprété par Gary Oldman - a perdu une place dans mon bestiaire personnel. Trop gentil, pas assez sanguinaire, il est dépassé en violence et en nombre de victimes par un autre Vlad : Vlad Poutine.
Chacune de ses interventions éveille la peur. Chacune de ses décisions n'est que terreur. Le maître du Kremlin, aussi drôle qu'un zombi, aussi déterminé qu'un missile transcontinental, aime à résoudre les problèmes à l'ancienne : à grands coups de baffes, ou de kalach.
Un théâtre à Moscou sert à une prise d'otages ? Le gaz fera l'affaire. Une école ? On déclare 300 otages afin de minimiser le massacre quand les forces chargent. Malheureusement, tout le monde sait maintenant qu'il y avait plus de 1000 enfants et professeurs à Beslan. Bilan officiel ? 300 morts. Officieux ? 600.
Avec Vlad, on ne négocie pas. Avec Vlad, on souffre en silence. Et malheur à qui ose critiquer ces méthodes. En dix ans, il a réussi à réconcilier Raspoutine avec Staline, le Tsar avec Lenine. Ses méthodes sont dignes des meilleurs moments de l'URSS. A l'époque du rideau de fer, les informations ne passaient pas à l'Ouest. Maintenant si.
Et il s'en lave les mains !
Loin de moi l'idée de critiquer ici les méthodes de Sieur Poutine. Je n'aurais pas ce pistolet sur la tempe, qu'un charmant tueur à gage russe tient fermement, j'oserais peut-être remettre en cause le grand Vladimir Poutine. Dire qu'il a plus de sang sur les mains que bien des dirigeants dans le monde. Le comparer à un vampire tant il aime le sang.
Comment ne pas adhérer aux idées de ce grand homme pourtant ? Sa guerre loyale contre les affreux tchétchènes, son extermination systématique sont entièrement justifiées. Sa mainmise sur le pouvoir, les médias et les richesses de son pays n'est pas inquiétante. Non, Vlad est grand.
Allez Sergueï, baisse ton flingue.
Christophe Chohin.
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